Terrasse en pin autoclave (pin maritime) : prix, avantages et limites

Inutile de tourner autour du pot : c’est l’option la moins chère.
À Bordeaux, on pose du pin autoclave entre 120 et 150 €/m² tout compris (fourniture + main-d’œuvre standard).
Une famille à Pessac a eu sa terrasse de 20 m² pour 2 800 €, pose comprise. Quand on compare aux exotiques à 250–300 €/m², la différence est énorme.

Et c’est bien ça qui attire : on a une terrasse bois tout de suite, sans attendre d’avoir économisé 10 ans.

Contrairement aux exotiques qui arrivent en container, le pin traité est dans chaque négoce, chaque GSB. Livré en 4 jours parfois. À Mérignac, un client a même fait rajouter 8 m² en urgence pour une réception familiale. Commande lundi, réception jeudi, pose vendredi. Pas possible avec de l’ipé.

Le bois est imprégné profondément (autoclave). Résultat : il tient face à l’humidité. En théorie.
Sur une dalle ventilée, il résiste mieux que du pin brut. On parle alors de classe 4 : adapté au contact avec l’humidité, mais pas aux zones constamment immergées.

Même bien posé, le pin autoclave a une durée de vie limitée : 7 à 12 ans en climat océanique.
À Mérignac, une terrasse orientée nord a commencé à fendre après 6 ans. Les lames exposées à l’ombre se sont tachées plus vite. À l’inverse, à Talence, côté sud, une autre terrasse a tenu presque 12 ans avant remplacement.

→ Pour ceux qui hésitent entre pin et Douglas, voir le comparatif Pin vs Douglas.

Certains n’aiment pas l’idée : le bois est gorgé de produits (sels de cuivre, fongicides). On marche pieds nus dessus, on laisse les enfants jouer. Est-ce dangereux ?
Non dans l’usage courant. Mais psychologiquement, ça freine certains clients qui préfèrent un bois “naturel” comme le Douglas.

C’est tendre. Ça se fendille, ça vrille un peu, ça bouge. Ce n’est pas dramatique, mais il faut le savoir.
Le pin s’éclaircit, perd sa teinte initiale dès la première année. Un an, et le côté “clair” du catalogue n’existe déjà plus. Certains aiment ce gris uniforme, d’autres le vivent comme une déception. Chacun sa tolérance.

→ Jamais à même le sol.
→ Plots réglables et pente 1–2 %.
→ Géotextile dessous.

Un chantier mal conçu à Pessac : lambourdes direct sur dalle sans pente → noirci en 2 ans. Impossible à sauver.

→ Vis inox A2, ou A4 près des piscines salées.
→ Couper et réimprégner chaque coupe avec produit adapté.
→ Les clips invisibles bas de gamme ? Mauvaise idée. Le pin bouge trop.

→ Saturateur la première année, puis chaque printemps.
→ Nettoyage doux à la brosse.
→ Un coup de jet trop fort, et le bois s’ouvre en éclats. Mauvais souvenir. Fibres arrachées, échardes à gogo.

Un détail : un client à Mérignac a oublié de traiter les coupes. Résultat : toutes les extrémités noircies en deux ans. C’est toujours les petits points qui font la différence.