Pose sur plots : méthode pas à pas et erreurs à éviter

Franchement, c’est malin de partir sur des plots. Déjà, c’est rapide à monter. Le bois ne touche pas le sol, donc il sèche vite, il grise moins, et il pourrit moins. Et s’il y a des irrégularités ou une pente, les plots réglables rattrapent tout. Avec deux réglages, on évite de casser la tête avec de la coupe. Et puis… pas de bruit sourd quand on marche, si on pense à caler en EPDM sous les lambourdes. Tant mieux, parce que personne n’aime un claquement désagréable sous les pieds.

Les plots permettent de compenser jusqu’à 5 % de pente avec des versions autonivelantes. La structure ventilée garde le bois au sec et réduit la durée de séchage après pluie.

Parfois, les clients me demandent « pourquoi pas directement sur dalle ? ». Non. Pas comme ça. La dalle, elle garde l’eau. Le plot, lui, respire.

• Pente 1–2 %, idéal 1,5 % (soit 1,5 cm/m).
• Exemple : sur 5 m, prévoir 7,5 cm de dénivelé.
• Solutions complémentaires : drains périphériques, système Dren’Ex si sol peu perméable.

Digression : Évidemment, si ta dalle a déjà 2 % de pente, ne touche rien. Le boulot est fait.

• • Plots mal alignés = lambourdes tordues.
  • Support non compacté = affaissement.

  • Entraxes trop larges = fléchissement.

➜ Pour approfondir, consultez notre guide sur le calcul de l’entraxe de structure.

• • Pas d’EPDM = bruit.
  • Charges lourdes oubliées (spa, jardinières) = structure fragilisée.
  • Racines ignorées = soulèvement.

Sols sableux/argileux → assise gravier + pente 1,5 %. Pluies fréquentes → ventilation impérative. PLU : ≤ 5 m² = sans formalité ; > 20 m² = permis obligatoire.

Quartiers : Mérignac, Pessac, Talence. Les sols changent, les délais aussi. Et parfois, les voisins. Oui, ça compte aussi.

➜ Voir aussi notre guide dédié à la pose d’une terrasse bois sur balcon.

Ça peut sembler théorique, mais les chiffres éclairent vraiment le travail. Avec un entraxe de lambourdes de 50 cm, tu peux tabler sur ≈ 4,1 plots/m² pour 20 m², et descendre à 3,4 plots/m² sur 100 m². Mais toujours prévoir 5–10 % en plus. ➜ Pour des calculs précis, voir nos repères sur la dilatation des lames.

Aparté : « 4,1 plots/m² », ça sonne froid. Mais sur le terrain, ça veut dire quoi ? Une dizaine de sacs de plots à trimballer, une brouette de plus. Crois-moi, ça compte quand on les porte.

On en parle peu, mais une terrasse sur plots demande un œil régulier. Chaque année, un coup de jet d’eau, un brossage pour éviter mousse et dépôts. Vérifier aussi que les plots n’ont pas bougé avec les cycles gel/dégel. En vrai, cinq minutes de contrôle évitent des heures de reprise.

Aparté vécu : j’ai vu une terrasse nickel la première année, puis envahie de mousse car personne n’avait nettoyé. Résultat : glissante, dangereuse. Un simple entretien aurait suffi.

Un spa, une cuisine d’été, ou même de grosses jardinières changent la donne. Le poids concentré peut faire fléchir lambourdes et plots si on n’anticipe pas. Ici, on double la structure, on resserre les entraxes, et on ajoute des plots de renfort. ➜ Voir aussi nos conseils sur la préparation du support.

Rappel terrain : un spa de 1 500 litres, c’est 1,5 tonne. Si la structure n’est pas renforcée, c’est le chantier assuré.

Un dernier repère utile : le temps et le coût. Pour 20 m², compte 1 à 2 jours de travail à deux, hors préparation du sol. Côté budget, plots = environ 5 à 7 €/m², lambourdes et lames en plus. En vrai, la main-d’œuvre, c’est souvent le poste principal.

Petite contradiction : certains guides annoncent « montage en une matinée ». Moi, je dis : peut-être pour un carré de 5 m². Au-delà, mieux vaut être réaliste.

➡️ À retenir en un coup d’œil

*Astuce : pour bien comprendre la dilatation ➜ voir notre article sur la dilatation des lames.

• Comprendre la dilatation → Dilatation & tolérances
• Respecter les règles de pose → Normes & sécurité DTU
• Bien préparer le support → Guide préparation du sol