Quel bois choisir pour sa terrasse : le guide complet 2025

Vous avez envie d’une terrasse qui serve vraiment, pas juste trois week-ends d’été ? Nous aussi. Le matériau, c’est 80 % de l’histoire : budget, confort pieds nus, vieillissement, entretien… tout part de là. Sauf qu’entre pin maritime, douglas, exotiques (ipé, cumaru, teck) et composite, le débat tourne vite en rond. Certains jurent que l’ipé “ne bouge pas”, d’autres veulent absolument zéro entretien et regardent le composite, pendant que beaucoup cherchent un compromis local, solide, sans exploser le budget.

Notre but ici : mettre les choses à plat. Les avantages, les limites, les prix posés réalistes, ce que la structure change (plots, lambourdes, entraxes, visserie), l’entretien qui marche sur la durée. On gardera un chapitre pour Bordeaux Métropole (climat océanique, PLU, délais), histoire d’être honnêtes avec la réalité du terrain.

Si vous voulez vérifier que nous intervenons chez vous : passez par les zones d’intervention.

Le bois, ça se choisit aussi au toucher. Une lame composite haut de gamme ne sonne pas comme une lame exotique. Rien de scientifique là-dedans, mais c’est un bon indicateur de confort.

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guide choisir le bois de sa terrasse ipé dans un jardin moderne à Bordeaux, vue ensoleillée avec lames brun foncé et mobilier sobre

Les critères essentiels avant de choisir son bois

Il n’existe pas de “meilleur bois universel”. Il existe votre meilleur choix, selon vos priorités.

Durabilité & classe d’emploi

  • Pin maritime autoclave (traité) : très utilisé dehors, classe d’emploi 4.

  • Douglas : durabilité naturelle intéressante (classe 3), à protéger proprement en coupe.

  • Exotiques (ipé, cumaru…) : densité, stabilité, très longue tenue si la structure suit.

  • Composite : pas du bois, mais peu d’entretien et stabilité dimensionnelle.

Budget

La matière compte, mais l’addition finale dépend aussi de la structure (plots ou dalle, entraxes, garde-corps), de l’accès au chantier et des finitions (rives, trappes). On détaille les fourchettes un peu plus bas.

Usage & confort

Terrasse familiale (pieds nus, glissance, barbecue), piscine (chlorée ou sel), restaurant (passage intensif)… Le contexte change la logique du bois. Pour creuser le sujet piscine : Terrasse bois & piscine.

Exposition & climat

Plein sud, cour ombragée, zone ventée, embruns. Les bois “vivent”. Les exotiques se tiennent mieux, le composite reste régulier, le pin/douglas demandent un peu plus de suivi.

Entretien accepté

Vous ne voulez pas y passer une heure par an ? Le composite est fait pour ça. Vous aimez le rendu naturel et acceptiez le grisaillement (ou un saturateur ponctuel) ? Regardez pin/douglas ou exotiques.
Petit aparté : personne n’a “tort”. C’est juste un arbitrage honnête entre esthétique, budget, patience et météo.

Comparatif des grandes familles de matériaux

Le pin maritime autoclave

Le pin maritime, honnêtement, c’est un peu le bois “par défaut” chez nous. On en voit partout dans les Landes, ça pousse pas loin, donc forcément… pourquoi aller chercher un bois exotique qui a traversé la planète ? Niveau budget, c’est clair que c’est l’option la plus simple. Pour donner une idée : en ce moment, posé par un pro, on tourne autour de 120 à 150 € le m². Pas donné non plus, mais par rapport aux exotiques, ça reste raisonnable.
Bon, faut être franc : ça reste un bois tendre. Même traité autoclave, il bouge. Au soleil il grise, parfois même dès le premier été. Et dans les coins un peu humides — typiquement un jardin bordelais à l’automne, avec l’ombre et la pluie — la mousse s’installe assez vite. Ça surprend la première fois qu’on le voit, on se dit “zut, ça y est déjà ?”. Mais avec un nettoyage au printemps et un saturateur, on lui redonne un coup de jeune sans trop d’effort.
Le vrai point faible, à nos yeux, c’est la structure. Le pin est plus souple que l’ipé ou le cumaru. Si les lambourdes sont trop espacées, les lames finissent par travailler. Nous avons déjà vu des terrasses où, trois ou quatre ans après la pose, ça commençait à creuser un peu, à se déformer par endroits. Pas dramatique, mais agaçant. Alors oui, sur le papier on parle souvent de 15 ans de durée de vie. En réalité, si l’entretien n’est pas suivi ou si la pose est légère, c’est plutôt 7 à 10 ans.
En résumé : local, abordable, pratique… mais pas parfait. Pour une grande terrasse familiale ou un premier projet sans casser la tirelire, c’est une porte d’entrée honnête. Tant qu’on accepte un peu d’huile de coude chaque année, ça fait le job.
→ Pour arbitrer avec son voisin de palier : Pin maritime vs Douglas.

Le Douglas

Le Douglas, c’est le “cousin costaud” du pin. Il pousse en France (Massif Central, Vosges), donc on reste dans du local. Sa teinte rosée au départ, qui se patine ensuite, plaît beaucoup à ceux qui veulent du naturel sans tomber dans le très sombre.
Côté prix, on monte d’un cran : 140 à 170 € le m² posé en moyenne. Encore accessible par rapport aux exotiques, mais sur une grande surface on sent la différence.
L’atout, c’est sa résine et sa durabilité naturelle. Il tient mieux que le pin à l’humidité, même si, soyons honnêtes, il grise aussi et peut se fendiller avec les années. Dans une cour exposée à la pluie d’hiver et au soleil d’été, il travaille : quelques gerces, un côté plus brut. Certains aiment ce “vécu” du bois.
Structurellement, il se tient mieux que le pin. On peut parfois élargir un peu l’entraxe des lambourdes sans trop de risques. Cela dit, si la terrasse est grande ou très fréquentée, nous restons généreux sur la structure : mieux vaut prévenir que revisser deux ans plus tard.
En résumé : robuste, esthétique, compromis raisonnable. Sur le papier : 15–20 ans. En pratique, autour de Bordeaux, avec humidité et contrastes de température : 10–12 ans bien entretenus.
→ Comparatif détaillé : Pin maritime vs Douglas.

Les bois exotiques (ipé, cumaru, teck, massaranduba…)

L’argument est connu : densité élevée, stabilité, longévité. L’ipé reste une référence sur les terrasses très sollicitées, notamment autour des piscines. Les variations humide/sec se voient moins, les lames restent droites si la structure suit, le touché est agréable, la glissance maîtrisée avec un entretien simple.
Le revers de la médaille : le prix. Pas seulement la lame, mais tout ce qui va autour. Sur ces bois-là, on ne mégote pas sur la visserie (Inox A4 recommandé en bord de mer et piscines au sel) ni sur les entraxes (souvent plus serrés). Et il faut un approvisionnement sérieux (traçabilité, sections régulières).
Côté rendu, même grisé, un exotique garde un grain et une profondeur que beaucoup apprécient. Oui, il grise aussi (moins vite, plus uniformément), mais il garde ce côté “propre” une fois brossé. Pour des terrasses plein sud, des plages de piscine, des projets premium, c’est souvent le choix rationnel malgré le budget.
Prix posé (selon essence et contexte) : globalement 180 à 280 € le m².
En résumé : si vous cherchez la durabilité et que le budget suit, vous ne regretterez pas.
→ Pour détailler essence par essence : Bois exotiques : le vrai comparatif (ipé, cumaru, teck).

Le bois composite

Le composite, on l’aime pour sa régularité et son entretien minimal. Pas d’échardes, peu de surprises, un rendu stable. Les gammes co-extrudées modernes ont franchi un cap : textures, teintes, garanties. Pour une terrasse familiale (pieds nus, enfants, arrosage) ou un usage pro, c’est une option très confortable.
Points à surveiller : chauffe potentielle en plein soleil (variable selon marques et teintes), rigidité et entraxe à respecter scrupuleusement, qualité de marque (toutes ne se valent pas). On ne pose pas une lame composite comme une lame en ipé : on suit le guide du fabricant, point.
Prix posé : souvent 160–240 € le m² selon la qualité. Dans les zones ombragées et humides, le composite garde un aspect propre plus facilement — c’est l’un de ses gros atouts par chez nous.
En résumé : vous voulez profiter sans sortir la brosse tous les quatre matins ? C’est cohérent.
→ Pour arbitrer froidement : Composite vs bois naturel : esthétique, entretien, confort.
Certains composites “sonnent creux”. Ce n’est pas un défaut en soi, mais ça peut surprendre. Faites le test pieds nus si possible.

Structure et pose : ce que change le choix du bois

La terrasse se joue sous les lames. Une structure moyenne avec une super lame donnera… une terrasse moyenne.

Plots réglables vs dalle béton

  • Plots : rapides à mettre en place, précis (on rattrape les niveaux), parfaits pour la majorité des jardins. On prévoit un géotextile dessous pour éviter la repousse des herbes.

  • Dalle : utile si charges lourdes, terrains instables ou volonté d’une assise ultra rigide. Plus long, plus cher, mais très “tranquille” ensuite.
    Dans 60–70 % des cas (terrasses “classiques”), le plot réglable bien dimensionné suffit largement. Le choix final se fait après relevé.
    → Pour creuser : Pose sur plots ou dalle béton ?.

Entraxes & lambourdes

Les exotiques et certains composites demandent des entraxes plus serrés. C’est non négociable si vous voulez éviter tuilage, rebond et déformations. Lambourdes alignées, calées, et ventilation sous lames : l’eau doit s’évacuer, l’air doit circuler.

Visserie & fixations

Inox A2 minimum, A4 en bord de mer et piscines au sel. Pré-perçage propre, couples de serrage réguliers. Pas de têtes affleurantes qui accrochent le pied. Les clips invisibles (composite) : ok si marque solide et entraxes respectés.

Pente & évacuation

Gardez 1 à 1,5 % vers l’extérieur. Pas de cuvette. Une terrasse qui garde l’eau vieillit mal, quel que soit le bois.
L’odeur du bois coupé, là, sur place… on ne s’en lasse pas. Et oui, c’est aussi pour ça qu’on aime ce métier.

Prix au m² posé : comprendre les écarts

Parlons budget sans tourner autour du pot. Les fourchettes ci-dessous sont observées sur des projets comparables (fourniture + pose). Elles varient selon la structure, l’accès, la surface, les finitions et l’essence choisie.

  • Pin maritime / Douglas : ~120–180 €/m²

  • Composite : ~160–240 €/m²

  • Exotiques (ipé, cumaru…) : ~180–280 €/m² (parfois + selon section et marché)

Ce qui fait monter : accès compliqué (ruelle, étage), formes spéciales, escaliers, garde-corps surélevé, dalle à réaliser, délais serrés.
Ce qui fait baisser : grande surface, plan simple, terrain déjà préparé.
Le plus simple pour y voir clair : demander un devis. Nous chiffrons proprement la structure qui correspond à votre terrain, pas celle d’un catalogue.

Entretien d’une terrasse bois

On résume : propreté, sécurité (anti-glisse), durée.

Nettoyage

Eau + balai brosse dans le sens de la fibre. Un bon rinçage après l’hiver, et déjà la terrasse respire. Évitez le karcher en mode “décapage” : trop près, il relève la fibre et abîme le bois. Basse pression à distance, à la rigueur.

Saturateur, huile, vernis

  • Saturateur : notre chouchou sur les bois naturels. Il nourrit, ralentit le grisaillement, garde un aspect chaleureux. 1 à 2 fois/an selon exposition.

  • Huile : plus filmogène, peut finir par marquer si on l’applique trop généreusement.

  • Vernis/lasures : déconseillés sur terrasse extérieure. Ça pèle, ça cloque, et l’entretien devient pénible.
    Sur composite : eau tiède + savon doux. Traitez vite les taches grasses (barbecue, crème solaire).

Glissance

Le film organique (pollen, algues fines, huiles) rend les lames glissantes. Un brossage régulier évite 80 % des soucis. Si c’est déjà glissant : nettoyer, laisser sécher à cœur, puis saturateur si bois naturel.

Stock de lames

Prévoyez 2–3 lames de réserve (même lot). En cas de choc ou d’accident, ça évite la chasse au coloris “presque pareil”.

→ Pour les finitions en détail : Finitions & protections : saturateur, huile, vernis.

Cas Bordeaux Métropole (climat, PLU, délais réalistes)

Climat océanique, vent parfois taquin, pluies marquées au printemps/automne, UV solides en été. Concrètement : les terrasses grisent plus vite dans les zones à l’ombre, la mousse s’invite dans les coins peu ventilés, et les pentes insuffisantes se payent dès le premier hiver.

Ce qui marche bien par ici :

  • Pin maritime pour des grandes surfaces avec budget maîtrisé, structure sérieuse (lambourdes, entraxes, ventilation) et saturateur régulier.

  • Ipé/Cumaru sur piscines et terrasses plein sud : stabilité, touché, moins de mauvaises surprises.

  • Composite dans les zones ombragées et humides : aspect propre qui tient mieux, entretien réduit.

  • Visserie A4 près des piscines au sel et vers le littoral.

  • Pente réelle (1–1,5 %) et évacuation dégagée, sinon la terrasse garde l’eau.

PLU & démarches.
Terrasse “ras du sol” : souvent simple. Surélévation/pilotis, secteur protégé : à anticiper. Nous vérifions au cas par cas selon la commune (Bordeaux, Mérignac, Pessac, Talence…). Oui, certaines démarches sont un peu… kafkaïennes (on l’a tous vécu), mais on s’en occupe.

Délais réalistes.
Hors haute saison, comptez 3 à 6 semaines entre validation et pose. Avant l’été (mai/juin), anticipez davantage : le calendrier se remplit plus vite.

Liens utiles :

Conclusion

Le bon choix n’est pas une théorie. C’est votre usage + votre budget + votre patience pour l’entretien, le tout dans votre climat.

  • Pin/Douglas : solutions locales, abordables, un peu d’entretien, structure à soigner.

  • Exotiques : durabilité, stabilité, idéal piscine/plein sud, budget en conséquence.

  • Composite : tranquillité et régularité, très apprécié en famille et dans les zones ombragées.
    La meilleure façon de trancher, c’est un devis comparatif avec la structure adaptée à votre terrain. On vous dit ce qui tient la route, et ce qui tient juste sur le papier. → Demander un devis.

FAQ

Portrait de Vincent D.
L’auteur

Vincent D.

Artisan poseur de terrasses bois & conseiller en aménagement extérieur

Passionné par le travail du bois et l’aménagement paysager, Vincent conçoit et installe des terrasses durables dans toute la région bordelaise. Son objectif : créer des espaces extérieurs chaleureux, résistants aux intempéries et parfaitement intégrés à leur environnement.