Drainage & pentes pour terrasse bois : éviter l’eau stagnante et la pourriture

La règle est claire : une pente comprise entre 1,5 % et 2 %. Pas plus, pas moins. Cette tolérance n’est pas un caprice administratif, elle vient de retours terrain. Sans pente, l’eau ne s’écoule pas. Avec trop de pente, les meubles s’inclinent, la terrasse perd en confort.

→ Voir : Normes DTU pour terrasse bois

Stagnation. Les flaques persistent, le bois gonfle, se fissure. Les lambourdes se fragilisent et des odeurs apparaissent dans les zones confinées. À l’œil, ça commence par une teinte grise inhabituelle, puis les lames se tachent et se déforment.

Quand la dalle existe déjà, on doit vérifier son inclinaison. Si elle est insuffisante, des cales sous lambourdes compensent. À la construction, l’idéal reste de couler la dalle avec la pente intégrée. Niveau laser et cordeau sont vos alliés.

Les plots facilitent le travail : leur réglage permet d’obtenir une pente continue. Mais sans géotextile en dessous, les herbes passent vite.

→ Lire : Préparation du support
→ Lire aussi : Pose sur plots, étapes clés

Le drainage doit être pensé dès la base. Gravier roulé sur géotextile, compactage sérieux, puis lambourdes sur plots. Le sol nu, laissé tel quel, devient rapidement un piège à flaques. Poser directement sur gazon est une erreur : humidité et insectes réduisent la durée de vie de la structure.

Caniveaux périphériques, drains enterrés, siphons de sol. Autant d’options qui font la différence. Un indice simple : si votre café du matin reste coincé entre deux lames, le drainage n’est pas bon.

Certains systèmes installés sous ou au-dessus des lambourdes recueillent l’eau et la guident vers un drain. Les solutions under-joist sont accessibles mais exposent encore les lambourdes à l’humidité. Les systèmes over-joist, eux, recouvrent totalement la structure et offrent une protection optimale, idéale pour prolonger la durée de vie.
💡 Précision : les systèmes over-joist coûtent plus cher (≈ 40–60 €/m²) mais protègent complètement la structure, alors que les under-joist (≈ 25–35 €/m²) restent exposés. Un choix à prévoir dès la conception.

Laisser respirer le bois : entre 3 et 7 mm selon essence et conditions locales. Un oubli, et la terrasse gonfle, se déforme. Cet espacement permet aussi à l’eau de s’écouler sans rester coincée entre deux lames.

Plénum d’au moins 50 mm, entrées d’air réparties sous toute la surface. L’air circule, le bois sèche. Sans cela, l’humidité stagne et l’installation vieillit prématurément.

Certaines lames présentent des rainures. Selon leur position (vers le haut ou vers le bas), elles favorisent soit l’écoulement rapide de l’eau, soit la ventilation et le séchage. Choisir l’orientation adaptée aux conditions locales optimise le drainage.

→ Lire : Dilatation terrasse bois

Avant de dire que la terrasse est terminée, simulez une pluie : un arrosoir ou un jet d’eau permet de vérifier que tout s’écoule correctement. Ce test simple évite bien des mauvaises surprises.

Réduit l’imperméabilisation du sol et favorise l’infiltration naturelle.

Option simple, économique, qui évite la stagnation.

Pratiques en ville, elles laissent passer l’eau tout en supportant le mobilier.

En pratique, elles limitent aussi l’effet “marécage” sous les jardinières.

Investir dans un bon drainage augmente le budget initial de 5 à 10 %, mais évite des réparations coûteuses (remplacement de lames, structure fragilisée) dans les 2 à 3 ans. Un calcul vite fait montre que prévenir reste plus économique que corriger.

💡 Exemple concret : sur une terrasse de 30 m², investir 500 € dans un drainage soigné peut éviter 2 000 € de remplacement de lames après deux hivers.

Les éclaboussures accentuent l’humidité. Drainage renforcé obligatoire. Bois exotiques et composites mieux adaptés.

💡 Précision : prévoir un drainage renforcé (caniveau périphérique + dalle inclinée). Sur 20 m² autour d’une piscine, le surcoût est d’environ 800 €, mais il évite le remplacement prématuré du platelage.

Les piscines semi-enterrées en terrain argileux sont un vrai défi.

Poids limité, écoulement crucial. Les solutions drainantes doivent être légères mais fiables.

💡 Précision : pour un balcon, le poids est limité à 250–350 kg/m². Les solutions drainantes type dalles sur plots ou membranes spécifiques sont les plus adaptées.

→ Lire : Pose terrasse bois balcon

Un contrôle saisonnier suffit pour repérer flaques ou zones à risque.

Caniveaux, drains et géotextiles s’encrassent. Les nettoyer prolonge la vie de la terrasse.

Brosse, eau, vinaigre ou bicarbonate suffisent dans la majorité des cas.

Un geste simple, mais décisif pour garder le bois sain.

Les feuilles mortes et branches bloquent souvent les caniveaux. Tailler les haies et balayer régulièrement autour de la terrasse évite que le drainage ne se colmate.

💡 Entretien saisonnier :

Les feuilles mortes et branches bloquent souvent les caniveaux. Tailler les haies et balayer régulièrement autour de la terrasse évite que le drainage ne se colmate.

💡 Entretien saisonnier

• Flaques persistantes, mousses en 6 mois.
• Lames tachées et gonflées.
• Coût de réparation après 2 ans : ≈ 1 800 €.

• Pente respectée à 2 % + géotextile.
• Aucun problème après 5 ans.
• Surcoût initial drainage : ≈ 400 €, vite rentabilisé.

Pluies fréquentes, humidité persistante, séchage lent.

À Mérignac, Pessac, Talence : sols argileux, chantiers rallongés. Le drainage est impératif pour éviter soulèvements et fissures.