Terrasse en bois ou composite : comparatif esthétique, entretien et budget sur 10 ans
Le débat n’est jamais neutre
Choisir entre bois naturel et composite, ça paraît simple sur catalogue. Mais en vrai ? Ce n’est pas une affaire de photos. Une terrasse, on la vit : on y marche pieds nus, on y prend l’apéro, les enfants y laissent traîner leurs jouets, la pluie y dessine des traces. Alors, quelle matière tient vraiment le coup ? La réponse dépend de trois choses : esthétique, entretien et coût total.
→ Pour les bases sur chaque essence, voir le guide choisir son bois de terrasse.

Bois naturel : ce que ce terme recouvre
Choisir entre bois naturel et composite, ça paraît simple sur catalogue. Mais en vrai ? Ce n’est pas une affaire de photos. Une terrasse, on la vit : on y marche pieds nus, on y prend l’apéro, les enfants y laissent traîner leurs jouets, la pluie y dessine des traces. Alors, quelle matière tient vraiment le coup ? La réponse dépend de trois choses : esthétique, entretien et coût total.
→ Pour les bases sur chaque essence, voir le guide choisir son bois de terrasse.
Bois composite : définition
Le composite est un matériau industriel : farine de bois + résine plastique. On obtient des lames pleines ou alvéolaires, rainurées ou lisses, parfois texturées imitation veinage.
Son objectif : conserver l’idée “bois terrasse” mais éviter ses défauts. Pas d’échardes, pas de saturateur, pas de grisage.
Mais… tout dépend de la qualité. Une lame entrée de gamme peut blanchir dès la deuxième année. Une lame haut de gamme tient sa teinte quinze ans.
Esthétique : charme changeant vs rendu stable
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Bois naturel : chaque lame a son veinage, sa nuance. Le rendu bouge, se patine. Le pin devient vite irrégulier, le Douglas grise plutôt uniformément, l’Ipé prend une teinte argent élégante. On peut aimer ou pas.
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Composite : couleur stable, régularité quasi parfaite. Certains apprécient cette homogénéité ; d’autres la trouvent artificielle. Même avec une texture “imitation bois”, ça reste prévisible.
Petite digression : j’ai vu une table métallique chaude laissée deux heures sur du composite foncé → trace circulaire, visible pendant des mois. Le bois, lui, aurait foncé puis se serait rattrapé avec le temps. Pas mieux, pas pire. Différent.
Confort d’usage : chaleur, glissance, pieds nus
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Chaleur : Ipé foncé ou composite anthracite chauffent au soleil. Les teintes claires et les zones d’ombre limitent ce problème.
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Glissance : pin et Douglas deviennent vite glissants mouillés ; exotiques moins ; composite rainuré plus régulier.
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Échardes : bois tendre = risque, surtout si mal entretenu ; composite = aucun.
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Confort pieds nus : le bois garde une certaine souplesse ; le composite, plus uniforme, donne une sensation “plate”.
Pose et structure : là où tout se joue
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Sous-construction : sans lambourdes solides et une pente de 1–2 %, ni bois ni composite ne tiennent.
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Fixations : vis apparentes pour le bois (simple remplacement d’une lame), clips invisibles pour le composite (esthétique, mais plus long à démonter).
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Dilatation : bois = dilatation limitée ; composite = prévoir des jeux, surtout avec les lames pleines.
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Poids : exotiques = lourds ; composite alvéolaire = plus léger ; à prendre en compte en toiture-terrasse.
Entretien et réparations : la vraie différence
Bois naturel
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Nettoyage doux.
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Saturateur une fois par an recommandé.
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Ponçage léger si échardes ou taches grasses (barbecue, huile).
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Si on néglige, le bois noircit, fend, glisse.
Composite
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Rinçage simple.
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Savon neutre pour les taches tenaces.
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Les rayures superficielles se fondent avec le temps sur les modèles texturés.
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Exemple réel : vin rouge renversé. Sur du bois → auréole, ponçage. Sur du composite clair → tache visible plusieurs semaines. Dans les deux cas, ça laisse une histoire.
Coût total (TCO) sur 10 ans – simulation 20 m²
Les devis “au m²” ne disent pas tout. Ce qui compte, c’est le coût global : achat + structure + entretien + réparations.
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Pin autoclave : ~3 000 € posé + entretien annuel + remplacements → ≈5 500 € sur 10 ans.
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Douglas : ~3 400 € posé + saturateur régulier → ≈5 000–5 200 €.
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Exotiques (Ipé, Cumaru) : ~5 500 € posé + saturateur léger → ≈6 200 €, mais horizon 20 ans+.
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Composite (milieu/haut de gamme) : ~4 800 € posé + rinçages → ≈5 000 €. Peu de surprises.
Le coût réel, c’est aussi votre temps. Le samedi matin à passer un saturateur… ou pas.
Comparatif synthétique
| Matériau / Essence | Esthétique | Entretien | Prix initial (pose comprise) | Coût total 10 ans* | Durée de vie moyenne | Confort d’usage |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Pin autoclave | Clair au départ, vite irrégulier (taches, verts) | Saturateur + nettoyage | ~120–150 €/m² | ~5 500 € (20 m² avec remplacements) | 6–10 ans | Glissant rapidement, échardes |
| Douglas | Rosé → gris argenté | Saturateur annuel conseillé | ~140–170 €/m² | ~5 000–5 200 € (20 m² entretenus) | 8–12 ans | Correct, sensible à l’humidité |
| Exotiques (Ipé, Cumaru…) | Teintes riches, gris uniforme | Saturateur léger | ~250–300 €/m² | ~6 200 € (20 m²) | 20 ans et + | Dense, stable, pieds nus confort |
| Composite | Couleur stable, aspect homogène | Rinçage simple | ~220–280 €/m² | ~5 000 € (20 m²) | 15–20 ans | Pas d’échardes, antidérapant si rainuré |
* Estimations pour un usage résidentiel standard.
Lecture :
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Pin = prix plancher mais durée courte.
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Douglas = compromis local, correct si entretenu.
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Exotiques = premium, longue durée.
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Composite = investissement initial élevé mais stable et compétitif.
Contextes d’usage : piscine, toit-terrasse, bord de mer, ombre
Piscine
Autour d’un bassin, la sécurité compte plus que tout. Pin et Douglas deviennent vite glissants après deux hivers. Les exotiques (Ipé, Cumaru) s’en sortent mieux grâce à leur densité, mais demandent un suivi régulier. Le composite rainuré, lui, reste le plus constant : surface régulière, pas d’échardes, entretien réduit. → Plus de détails dans terrasse bois & piscine et aussi dans le guide terrasse composite.
Toit-terrasse
Sur un toit, deux enjeux : le poids et la dilatation. Ipé = lourd, mais rigide. Composite alvéolaire = plus léger, pratique, mais peut résonner sous les pas. Dans tous les cas, la pose (jeux, fixations) est déterminante.
Ombre / sud
À l’ombre, le bois tendre garde l’humidité et verdit rapidement. Au sud, un Ipé foncé ou un composite anthracite brûle les pieds nus. Solutions : teintes claires ou alternances pierre/bois.
Bord de mer
Les embruns exigent des vis inox A4. Pin et Douglas se tachent vite, l’Ipé reste solide. Le composite, lui, se rince facilement, ne produit pas d’échardes et garde sa régularité.
Cas Bordeaux Métropole
Le climat océanique bordelais est un vrai casse-tête pour les terrasses. L’humidité s’installe vite en automne, les sols argileux gonflent, et l’été, les UV sont intenses. Concrètement :
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Pin et Douglas : ils demandent un suivi rigoureux. Un saturateur oublié un printemps, et c’est l’apparition de taches noires. À Talence, une terrasse en Douglas a verdi dès la deuxième année sous un grand chêne : les feuilles mortes se tassaient, l’humidité stagnait.
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Exotiques : ils tiennent mieux. L’Ipé, notamment, prend une patine gris argent uniforme qui plaît à beaucoup. À Pessac, une terrasse Ipé posée il y a 8 ans est encore solide, malgré un entretien léger (saturateur tous les deux ans seulement).
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Composite : il séduit en zone urbaine. À Mérignac, un couple a remplacé son pin autoclave par du composite rainuré après quatre hivers : plus de glissade, entretien réduit à un jet d’eau. En ville, où le temps manque, c’est un argument fort.
Autre détail local : les feuillus caducs. À Bordeaux centre, les platanes couvrent les terrasses de feuilles chaque automne. Sur le bois, ça laisse des traces noires tenaces. Sur le composite, un simple balayage suffit. C’est un critère tout bête, mais qui change le quotidien.
FAQ
Quel matériau vieillit le mieux visuellement ?
Le bois change, c’est son ADN. Il grise, se patine, prend parfois des taches qui ne partent pas. Certains adorent ce côté “authentique” : une terrasse en Ipé gris argent a un charme fou après 10 ans. D’autres y voient une terrasse “délaissée”. Le composite, lui, reste tel qu’il est. On peut trouver ça rassurant… ou trop rigide. Bref, c’est une tolérance personnelle plus qu’une vérité absolue.
Bois ou composite : lequel dure le plus longtemps ?
Un Ipé ou un Cumaru bien entretenu peut dépasser 20 ans sans broncher. Le composite haut de gamme tient 15 à 20 ans, parfois plus s’il est posé correctement. Mais un pin traité ? Rarement plus de 10 ans, même avec du soin. Douglas, 8–12 ans selon exposition. La vérité, c’est que la pose et l’entretien font autant la différence que le matériau en lui-même.
Le composite chauffe-t-il plus que le bois ?
Oui, surtout foncé en plein soleil. Mais soyons honnêtes : l’Ipé foncé brûle aussi sous les pieds nus en juillet. Sur les deux, des teintes claires ou une voile d’ombrage réduisent le problème. Certains posent même une margelle en pierre claire pour marcher confortablement autour de la piscine.
Le bois est-il plus glissant qu’une terrasse composite ?
Oui. Pin et Douglas deviennent vite glissants dès qu’il pleut. Les exotiques s’en sortent mieux, mais restent sensibles aux zones humides et à l’ombre. Le composite rainuré est plus régulier dans sa tenue. Anecdote : un chien qui s’ébroue en sortant de la piscine → lames mouillées, et tout le monde glisse. Peu importe le matériau, l’eau impose de rester prudent.
Quelle différence de prix au m² entre bois et composite ?
Pin autoclave : ~120 €/m², Douglas : 140–170 €/m², exotiques : 250–300 €/m², composite : 220–280 €/m². Mais ce n’est qu’une photo du jour J. Sur 10 ans, les produits d’entretien, les réparations et parfois le remplacement partiel changent le calcul. Exemple concret : un pin “pas cher” peut finir par coûter plus qu’un composite milieu de gamme si on compte les retouches et la durée de vie.
Quel entretien demande une terrasse bois ? Et une composite ?
Le bois exige un vrai suivi : saturateur chaque année au départ, nettoyage doux, vigilance sur les pots et les taches grasses (huile de barbecue, vin rouge). J’ai vu une lame pin noircie à cause d’une jardinière oubliée : irrattrapable sans ponçage profond. Le composite se contente d’un rinçage à l’eau claire, un peu de savon neutre si besoin. Mais attention : une tache grasse sur une lame composite claire reste visible plusieurs semaines. Rien n’est parfait.
Est-ce facile de remplacer une lame abîmée ?
Bois vissé → très simple : on dévisse et on change. Composite clipsé → plus délicat : on doit parfois démonter une rangée entière pour accéder à la lame. Pas insurmontable, mais à anticiper lors de la pose. C’est une différence pratique rarement expliquée dans les devis.
Le composite est-il plus écologique que le bois ?
Non. Enfin… pas vraiment. Le bois est renouvelable, mais transporté parfois de très loin (exotiques). Le composite intègre du plastique, mais souvent recyclé. Au final, l’impact dépend de l’essence, du traitement et surtout de la durée de vie réelle. Une terrasse Ipé de 25 ans aura un meilleur bilan qu’un composite bas de gamme à refaire au bout de 8 ans.
Est-ce que le bruit est différent sous les pas ?
Oui, et c’est un détail qu’on ne lit pas dans les catalogues. Une lame composite alvéolaire peut sonner un peu creux, surtout avec des sandales. Une lame bois dense (Ipé, Cumaru) donne un bruit plus feutré. Certains n’y prêtent pas attention, d’autres le remarquent tout de suite. Comme quoi, le confort n’est pas qu’une affaire d’œil ou d’entretien.
Peut-on recycler une terrasse composite ou bois en fin de vie ?
Le bois, oui : il peut être valorisé (chauffage, réemploi partiel), sauf s’il est traité lourdement. Le composite, c’est plus compliqué : bois + plastique = recyclage limité. Certaines filières spécialisées existent, mais peu accessibles aux particuliers. La plupart du temps, ça finit en enfouissement ou incinération. C’est un point que les fabricants évoquent rarement dans leurs plaquettes.

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